MACBETH (LINI)
Macbeth n'est pas l’ombre, mais la nuit. Le mal n'y est pas relatif, mais absolu. La pièce nous plonge dans l'étroit abîme qui sépare le cauchemar de la réalité monstrueuse. Avec sa manière médiévale de s'approcher des forces obscures et irrationnelles et d'aborder l'énigme du meurtre de l'homme par l'homme et la culpabilité qui s'ensuit, Shakespeare convoque dans les ténèbres d'étranges et hideuses créatures - les hommes - toutes en proie à une maladie incurable et contagieuse. Celle de l'ambition criminelle et du pouvoir corrupteur. Car quand elle n'est pas encadrée par une conscience et une morale, l'ambition ne mène qu'à l'échec. Quant au pouvoir, tout le monde le sait, il échoit à ceux qui le désirent le plus. La fin justifiant les moyens... Puis une fois entre leurs mains...
Il s'agit d'un « récit plein de bruit et de fureur » où il est question de pouvoir, d'ambition, de trahison, d'amour, qu'il y a des meurtres, un régicide, des guerres, du sang, beaucoup de sang, des chansons, un banquet, des forêts, un château, des orages et de la pluie, beaucoup de pluie (pour laver le sang), de la boue, des sorcières, des spectres, des assassins.