Nouvelle-Orléans, Laboratoire de l'Amérique aka Terre de Promesses
Le 29 août 2005, Katrina, l'ouragan le plus meurtrier de l'histoire des Etats-Unis ravage la Nouvelle-Orléans. La ville est réduite à néant et vidée de l’intégralité de ses habitants. C’était il y a 10 ans.
Peu après, On pourra entendre dans la bouche des entrepreneurs ou de certains politiques des mots comme :
"I think we have a clean sheet to start again",
"and with that clean sheet we have some very big opportunities ."
Dans un pays comme les Etats-Unis, « land of opportunity », lorsqu’une tragédie devient l'occasion d'une nouvelle donne, d’un nouveau départ, alors chacun, entrepreneurs, migrants, politiques, habitants, chacun a sa carte à jouer.
L'occasion de se réinventer ? Oui mais pour qui au juste ?
Retour sur la transformation de ce bastion démocrate, noir, et pauvre au sein d’un Etat majoritairement blanc et républicain, qui a toujours fait tache sur la carte américaine, où une catastrophe va devenir l’occasion de mener en accéléré - car à situation d’urgence, mesures d’urgences - une politique ultra libérale avec pour effet d’intensifier les inégalités économiques, sociales et raciales préexistantes.
Car au-delà de la Nouvelle-Orléans elle-même, la reconstruction dévoile les fractures sociales d’un pays entier, où les écarts n’ont de cesse de se creuser, et témoigne du changement de conception politique du rôle de l'Etat depuis trente ans aux Etats Unis vis-à-vis des plus faibles, et ce malgré les années Obama.