Vacancy

USA, 2016. Un phare dans la nuit moderne : le motel. Espace de transit, le motel abrite toute une population de laissés-pour-compte, d’humains à la dérive ; refuge pour les oubliés de l'american dream, qui, de crise en crise – économiques et personnelles -, se sont vus dépossédés de tout. Dans l’incapacité de s’acquitter d’un loyer, d’une caution, ils se retrouvent à vivre dans des motels où l’on peut payer au jour le jour. Il y a ceux qui ont tout quitté. Il y a ceux qui ont tout perdu. Il y a ceux qui ne se rappellent plus bien, aspirés par la survie quotidienne. Il y a ceux qui rêvent encore. Tous s’y arrêtent, au départ juste le temps d’une nuit. Mais rapidement, ce qui semblait provisoire devient permanent, et le refuge se transforme en piège. Du lieu en marge à celui de la marginalité, c’est bien cela qui guette l’habitant provisoire du motel : une perte de repères qui conduit progressivement à une perte d’identité.

Portrait d’une Amérique désenchantée.

Plongée dans ses abysses.