OLD BIRDIE

Gabrielle (80 ans) a de la chance : un fils ou une fille lui rend visite presque tous les jours. Pour s'assurer qu'ils continuent à venir, l’octogénaire fait semblant d'avoir des difficultés à marcher. Elle est donc très contrariée lorsque ses enfants installent une alarme senior chez elle pour ne plus avoir à venir quotidiennement. Le comportement de ses enfants donne à Gabrielle l'impression d'être un lourd fardeau. Elle estime qu’ils devraient montrer plus de reconnaissance. Ses enfants ne venant plus qu'occasionnellement, Gabrielle n'attend plus grand-chose de la vie, ses journées s'allongent et elle ne cesse d’appuyer sur le bouton de l'alarme pour senior, ce qui énerve son fils et sa fille. Elle aime penser que ses enfants ont besoin d'elle. Elle confie ses états d’âme à une cycliste qu'elle rencontre lorsqu'elle se rend sur la tombe de son mari. Cependant, la femme rencontre ne veut pas écouter la vieille femme et le lui fait comprendre. En guise de punition, Gabrielle fait en sorte que la cycliste perde sa clé de vélo et ne puisse donc plus ouvrir son cadenas. Les semaines passent tandis que la solitude s’installe en elle. Ses enfants ne la visitent plus que toutes les deux semaines et souvent ne répondent pas lorsque leur mère les appelle. Gabrielle se demande ce qui peut être plus important pour sa progéniture que leur propre mère. La vieille femme laisse peu à peu sa maison se détériorer. Elle prend de moins en moins soin d'elle. Lorsqu’un jour sa gouttière se bouche, elle appelle son fils Jos. Le blocage s'avère être le cadavre de son chat Fluffy, disparu depuis un certain temps. Gabrielle se montre très bouleversée. A moins qu’elle ne simule? Aurait-elle quelque chose à voir avec la mort de son chat ? Jos reste un moment, mais lui répète que l'alarme senior ne doit servir qu’en cas d’urgences. L’octogénaire dépérit encore plus, elle laisse s’accumuler sa vaisselle sale et se met à gratter obsessionnellement sa peau avec ses longs ongles autour du bracelet de l'alarme senior à son poignet.