LES AVENTURES DE BONHOMME ALBERT
Après avoir tué son père parce qu'il était plus que désagréable avec sa mère, l'enfant Albert s'emploie à contribuer à gagner l'argent du ménage par tous les moyens qui lui passent par la tête et à désennuyer sa mère qui baigne dans la nostalgie d'une époque révolue. (...) Notre Albert vit dans un petit pays en passe de devenir un narco état, dans une Europe qui investit des sommes astronomiques pour éloigner les « migrants » - dressant ainsi le lit de l'extrême droite - et nettement moins d'argent dans la lutte anti mafia.
Comme l'analysait Pasolini, le consumérisme anéantit les rapports humains, le rapport à tout et ce que fait Albert est à l'image de ce monde-là, il en est le reflet même pas exagéré, même s'il semble l'être..
Les signes extérieurs de richesse, l'enrichissement personnel, l'univers de la série Dallas s'est infiltré, dans tous les foyers, y compris les plus désargentés. Montrer qu'on en a à n'importe quel prix, faire tourner la machine en s'endettant, s'endetter pour avoir ce que la norme exige : maison, voiture, et tous les objets derniers cris.
L'écriture a donc été inspirée par un village, mais beaucoup de villages lui ressemblent désormais, où semble régner solitude, renfermement, trafic de drogue, de voitures..., peur, dépression, résignation.