AMAMER

AMAMER est l’histoire d’une mère à la présence floue, insaisissable. L’enfant ne comprend pas pourquoi la mémoire de sa mère part en fumée, comme les nuages de cigarette qui s’échappent de ses mots en suspens.
L’enfant cherche sa mère à travers cette ouate brumeuse qui l’entoure. L’enfant cherche qui est sa mère, comment la lester afin qu’elle touche le sol, comment murmurer pour qu’elle se raccroche, comment être un phare dans ce brouillard. La thématique globale de ce spectacle est l’absence déclinée sous différentes formes.

La phrase sur laquelle Laurane Pardoen construit en filigrane le spectacle est la suivante : On ne peut pas sauver ses parents, mais on peut, éventuellement, se sauver, soi. L'auteure ne conçoit pas que l’absence ne soit qu’invisible et silencieuse. Parfois l’absence ressentie est bruyante et palpable. Elle prend parfois forme devant nous, elle nous dévisage. L'auteure évoque le ressenti de l’enfant face à une mère peu présente. Elle décline les raisons possibles de cette présence éthérée. De manière poétique seront abordées la possibilité d’une mère amnésique, d’une mère en burn-out, d’une mère alcoolique, d’une mère souffrant d’isolement…
La dramaturgie se portera les thématiques suivantes : faire ressortir l’absence de l’esprit malgré la présence physique. Aborder le syndrome du sauveur, lorsque l’enfant veut à tout prix sauver son parent, quitte à s'y perdre. Ce syndrôme sous-tend une culpabilité et un épuisement chez la personne « aidant ».