BORKMAN

De longue date, le nordique Hendrik Ibsen et son approche à la fois intimiste et sentimentale du matérialisme bourgeois, ainsi que le motif d’ascension et de chute de « John Gabriel Borkman » nous intéressent, pour le matériau de jeu complexe et riche qu'offre ce texte et pour le potentiel tragi-comique qu’il renferme.
Le projet est né d’un amour commun pour le rock’n’roll (tendance punk- rock) et du théâtre de fiction physiquement engagé, dramatiquement intense et tragiquement comique. Un théâtre où le jeu d’acteur est la priorité et le centre du processus.
Le rock live guitare/voix y figure non comme habillage musical, mais comme agitateur d’émotions brèves et intenses, en relation étroite avec l’adaptation intemporelle et sans fioritures du texte. Adaptation qui conserve toutefois les aspects lyriques et émotionnels de la pièce originale. La musique qui structure le spectacle participe de l’action et s’inscrit dans le récit, dans l’idée d’aborder un texte devenu un classique avec l’énergie pulsionnelle d’un concert de rock.
Le spectacle est ponctué de 9 morceaux, des reprises interprétés par les comédien·enne·s, dans un dispositif léger et dépouillé́.
Dans la pièce originale d’Ibsen, le banquier ruiné John Gabriel Borkman s’adonne au piano en mélomane amateur, l’unique passe-temps de son confinement volontaire. Dans Les Borkman, le piano est remplacé par une guitare électrique et une boîte à rythme, avec lesquels il expérimente un univers sonore très personnel dans le sous-sol de la villa familiale...