LE PROCES
Un matin comme presque tous les autres, celui de son trentième anniversaire, Joseph K. Est arrêté au réveil par deux gardes et soumis à un interrogatoire. Il ne sait ni qui l'arrête, ni pourquoi. Il reste libre, continue à se rendre à son travail et à mener sa vie comme auparavant, mais il est désormais dans un labyrinthe sans issue, désorienté et plongé dans la crainte. Comique parfois, absurde et cauchemardesque souvent, le monde du Procès est un monde noir d'apparenes trompeuses, se répétant à l'infini. Emboiter le pas à l'individu Joseph K. c'est comprendre très vite que l'histoire de son destin est le miroir de celui de tout individu, c'est s'identifier à son esprit de protestation contre tous les pouvoirs, qu'ils soient symboliques (la loi, la famille, l'art, la religion) ou concrets (administration opaque et compliquée, justice corrompue ou laxiste), qui oppriment l'humanité. A l'origine de ce roman inachevé, dix cahiers laissés dans une malle que l'exécuteur testamentaire de l'écrivain ordonnera lors de la publication. Cette matière, ce puzzle incomplet, sera le champ exploratoire de Théâtre en Liberté, questionnant, sous la houlette d'Hélène Theunissen, l'oeuvre et la société.