L'éveil du printemps
L’éveil du printemps décrit la montée de la sève chez une douzaine d’adolescents d'une petite ville de province où sévit un contrôle social obsessionnel. Les jeunes gens découvrent leur sexualité naissante ainsi que des caprices et peurs qu’elle engendre. Ce faisant, ils se heurtent aussi au mur oppressant des interdits et tabous érigés par les adultes.
La mort rôde (à travers avortement et suicide), mais l’homme au masque, personnage abstrait et allégorique, veille à ce que finalement la vie l’emporte.
Ce texte de 1891 de l’auteur de « Lulu » est sur la table de chevet d’Armel Roussel depuis 24 ans. Mais jusqu’ici, bien qu'ayant déjà été impliqué à trois reprises dans des productions sur ce thème, Roussel ne l’avait jamais mis en scène lui-même. Cette fois, c’est lui qui prend la direction des douze acteurs choisis ainsi que des deux musiciennes venues renforcer le casting de la pièce.
Et plutôt que les maisons poussiéreuses de la bourgeoisie oisive et nonchalante, il choisit de faire vivre son action en plein air sur une place de village, théâtre d'une fête nationale au cours de laquelle les lèvres s’offrent, les désirs se libèrent et les réputations volent en éclats.