The Open
Les bombes sont tombées, Paris est rasée de la carte, la guerre est totale. Stéphanie –numéro 4 WTA– et André –son coach mutique– n’en démordent pourtant pas : Roland Garros, c’est leur vie ; leur raison de vivre, leur histoire.
Championne et coach fuient donc et se cachent, loin du monde, au cœur de la montagne. Où ils recréent puis installent leur propre terrain, court de tennis absurde, rectangle de terre plat aux proportions millimétrées, aux lignes blanches et droites, au filet majestueux quoique rapiécé...
Rien ne stoppera les deux survivants. Qui organiseront leur Open, coûte que coûte, envers et contre tout. Et ressusciteront Roland Garros ; même sans raquettes, même sans balles, à la seule force de leur foi. Car, de fait, ils y croient. Miment leurs échanges, s’avèrent capables de reconnaître balles out, sur la ligne, lets et autres aces, quand bien même leurs balles n’existent pas. Ils y croient. Si fort qu’ils pourraient même convaincre Ralph, guérillero de la plaine, de se joindre à eux ; de jouer le jeu, poser les armes, reprendre sa raquette... et tenter sa chance en finale. Roland Garros !
Roland Garros, alors que la vie perd son sens, que les bombes embrasent l’horizon...