ABSURDE
« Travailler et créer "pour rien", sculpter dans l'argile, savoir que sa création n'a pas d'avenir, voir son oeuvre détruite en un jour en étant conscient que, profondément, cela n'a pas plus d'importance que de bâtir pour des siècles, c'est la sagesse difficile que la pensée absurde autorise ». (Camus)
Il est difficile de ne pas voir ici un lien féroce avec toute velléité de projet d’ordre chorégraphique. Art de l’éphémère s’il en est, le geste chorégraphique n’est-il pas, plus que tout autre, voué à être « détruit en un jour », à disparaitre dans les plis de l’instant qui l’a vu naître ?
Pour la sixième création de sa compagnie, le chorégraphe souhaite s’inspirer de courants artistiques qui ont traversé le 20 ème siècle, notamment le théâtre de l’absurde et le surréalisme.