LES ENCHANTEMENTS - LES BRUITS SOURDS DES GRANDS ENSEMBLES
« Les Enchantements - les bruits sourds des grands ensembles », troisième texte de Clémence Attar, jeune autrice française, raconte le projet audacieux et déluré de six jeunes habitants d’une cité urbaine comme il en existe de nombreuses en périphérie des grandes villes occidentales. C’est l’été, une partie de la population est partie en vacances. Pour l’autre, c’est la routine, le béton, la canicule, l’envie de prendre le large mais pas les moyens. Les « darons » travaillent sur les chantiers de rénovation d’appartements libres de leurs occupants partis en villégiature, les « daronnes » tentent d’occuper et rafraîchir les petits. Les « jeunes » se triturent le cerveau pour trouver un moyen de s’évader. Il fait mourant de chaud, il manque d’argent pour rejoindre les territoires qui font rêver, la piscine municipale est fermée, on ne peut se rafraîchir nulle part. Qu’à cela ne tienne, Mo, Lu et Tratra vont construire une piscine, et puis Maï, So et Cha enchérirons avec une plage, et puis l’entrée sera payante, et puis il y aura de la musique, et puis un toboggan, et puis des soirées à thème, et puis l’argent rentrera, les voilà riches, et puis voilà que la fin de l’été s’annonce, et puis tombe la pluie, pas une pluie grise qui renfrogne et enferme, une pluie douce, attendue, qui libère et offre une issue poétique à tous les empêchements de l’été dans une cité.