PAR GRANDS VENTS

Après Des caravelles et des batailles, nous poursuivons en binôme l’exploration d’une écriture théâtrale singulière, avec le désir d’approfondir certaines de ses caractéristiques - comme la puissance évocatrice des mots, la liberté de jeu ; la tension entre ces deux dernières. Si nous inscrivons cette création dans les traces de notre premier spectacle, c’est moins d’un point de vue formel que dans le désir d’y traiter « des couches imaginaires profondes ». Nous empruntons cette fois un chemin fracturé qui nous intéresse par les risques qu’il comporte et les joyeux étonnements qu’il présage…
L’action se déroulerait dans l’ancien palais d’une grande ville fantasmé et archaïque - où la pierre est blanche, la mer toute proche et le soleil rude.
Ce palais aurait gardé de son histoire ou de sa mémoire, sa fonction de lieu d’annonce et de parole. De lieu de pressentiment et d’angoisse aussi.
Un petit groupe occupe ce lieu.
C’est à lui que des messager.e.s viennent apporter des nouvelles - nouvelles du monde environnant, brèves des violents alentours.
Dans ces récits, il est question de conflits, de territoires, de destructions. Et aussi, en contrepoint ou dans leur sein : de désirs, d’orages, de couleurs.